Tout le monde peut-il devenir pilote de chasse ?
© 2014-2015 par
Antoine CONQUI,
Aytekin OZTURK et
Alexis GENUY
L'équipement du pilote
L'équipement du pilote
Les pilotes de chasse ont une physiologie particulière, mais leur équipement est aussi adapté à ces conditions spécifiques. Leur tenue est étudiée pour être capable de résister à différentes contraintes. Par exemple l'humidité, le froid, la pression et le feu notamment lors de l'utilisation du siège éjectable. Elles apportent au pilote plus de sécurité, de confort pour les vols de longue durée et d'aide pour lutter face aux difficultés du vol.
Les sous-vêtements sont ignifugés*. En effet, un feu dans un avion peut dépasser les 800 degrés. Le pilote porte un blouson dont l'intérieur est réversible avec une couleur visible pour être plus repérable en cas d'accident.
Le pilote est équipé d'une combinaison dite de "cabine étroite" (intégrale ou pas en fonction du modèle d'avion). Plusieurs poches se trouvent sur la combinaison qui est aussi renforcée sur les genoux, les coudes et les épaules. Le tissu est robuste et résistant à l'usure.
Le pantalon anti-G est destiné à protéger les pilotes des baisses de pression artérielle lors des accélérations importantes,. Le principe du pantalon anti-G est de serrer les jambes lorsque l'avion effectue un virage avec un facteur de charge élevé évitant ainsi une mauvaise irriguation sanguine du cerveau et ses conséquences. Le pantalon est relié à une valve anti-G de l'avion qui contrôle le gonflage en fonction des accélérations (des G). Il existe aussi un gilet anti-G.
Les chaussures des pilotes sont montantes et très confortables. Leurs semelles résistent aux feux et aux hydrocarbures.
Le casque est très important. Il s'attache à l'aide d'une sangle (jugulaire ignifugée verrouillée du côté gauche). Il dispose d'une visière transparente et d'une autre teintée pour le soleil. Un micro et des écouteurs reliés à la radio de l'avion sont disposés à l'intérieur ainsi qu'une protection acoustique et des rembourrages ergonomiques pour plus de confort. Le casque pèse un peu plus de 1kg, il est constitué de matières solides qui protègent le pilote lors des chocs et de l'éjection.
Le masque à oxygène a pour utilité principale d'apporter de l'oxygène au pilote car avec l'altitude l'air se raréfie. Le masque garantit un taux d'oxygène équivalant à celui au sol en fonction de la pression extérieure. Il permet d'aider les pilotes à résister aux G. Le masque est parfaitement attaché, il protège le visage du pilote et apporte plus de confort pour des conditions optimales de vol. Il ne doit pas se détacher lors d'une éjection. Enfin le masque sert au pilote pour sa concentration maximale durant les instants critiques tels que le décollage, l'atterrissage et les combats.
En cas d'éjection, le pilote dispose d'une bouteille d' oxygène qui lui permet de tenir de 5 à 8 minutes en fonction de son niveau de stress.
*Ignifugés (vêtements) : élément composé ou recouvert d'une substance qui rend difficilement inflammable les matériaux qui sont naturellement combustibles.
Le siège éjectable
Le siège éjectable a été inventé vers la fin des années 40 (après la Seconde Guerre mondiale). Il permet au pilote de sortir de l'avion lorsque celui-ci a un problème technique ou qu'il n'est plus contrôlable (problème de vol). Le pilote, une fois éjecté tente de s'éloigner de la trajectoire de son avion et l'abandonne.
"En France, le siège éjectable a sauvé la vie de 368 pilotes" d'après le site du ministère de la Défense. Dans le monde près de 10 000 pilotes ont eu la vie sauve grâce au siège éjectable.
Un pilote ne doit s'éjecter en général que deux ou trois fois dans sa carrière, car sa colonne vertébrale subit une force importante : environ 16 G (voir 21 G pour les vieux avions et les prototypes russes). Le pilote, une fois éjecté tente de s'éloigner de la trajectoire de son avion et l'abandonne. "En France, le siège éjectable a sauvé la vie de 368 pilotes" d'après le site du ministère de la Défense. Les plus modernes peuvent se déclencher n'importe où dans de multiples situations. Le siège éjectable dispose de plusieurs systèmes permettant au pilote d'être dans de bonnes conditions suivant les paramètres à l'extérieur de la cabine (oxygène, stabilisation du siège, température...). Une boîte de survie est disponible pour le pilote une fois l'atterrissage effectué. Elle est constituée d'un couteau (+scie), d'eau, d'allumettes, de barres alimentaires... Et d'un petit canot de sauvetage autogonflabe pour les amerrissages.
Fonctionnement :
Lorsque le pilote décide de s'éjecter, il tire sur des poignées d'éjection et déclenche plusieurs systèmes: des harnais se resserrent et maintiennent les jambes et les épaules. Le verre du cockpit se fragilise et les fusées situées derrière éjectent le pilote à une vitesse d'environ 20m/s.
L'inclinaison du siège est alors de 30°. L'éjection ne dure que quelques secondes avant que le pilote soit stabilisé par un premier petit parachute et maintenu par un deuxième plus grand permettant la descente jusqu'à la terre ferme. Le pilote décide de laisser tomber son siège sans se séparer du parachute une fois que l'air est respirable.
Système appelé "brise verrière" permettant de casser le verre.
La verrière est soit éjectée par des boulons explosifs, soit fragilisée par des rubans explosifs intégrés dans le verre pour laisser échapper le pilote sur son siège.
Harnais activé par un système
pyrotechnique qui retient le pilote bien accroché pour éviter une
mauvaise position lors de l'éjection.
Rail de coulissement dirigeant le
siège dans une bonne direction
Paquetage composé d'une boîte de survie et d'un
système qui stabilise le siège une fois éjecté
Poignée déclenchant l'ensemble des systèmes du siège.
Rembourrage pour plus de confort lors de l'accumulation des G