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Alimentation saine et hygiène de vie

Une alimentation saine, et une bonne hygiène de vie sont réellement décisives dans la vie du pilote est permettre d'avoir et de conserver une physiologie adaptée et indispensable au pilotage d'un avion de chasse.

Certains points, caractères ne peuvent pas être modifiés, et sont déterminés dès la naissance. On compte par exemple l'âge, le sexe et la taille. En général, dans une commune mesure, ces points ne peuvent pas influer sur la capacité à piloter. Pourtant, d'autres caractères tels que le poids, les habitudes alimentaires, le tabagisme, la consommation d'alcool et le schéma du sommeil, lorsqu'ils ne correspondent pas aux normes définies, peuvent empêcher de piloter un avion de chasse. Néanmoins, ce sont des points variables qui peuvent, par une alimentation saine et une bonne hygiène de vie, être modifiés. Nous allons donc expliquer comment les pilotes peuvent changer au court terme ou au long terme les caractères non-adaptés au pilotage.

 

Alimentation saine

 

           Quel est son intérêt en aéronautique ?

 

De 1991 à 1994, au sein de l'armée de l'air américaine, se sont produits

61 incidents consécutifs à un repas manqué ou à de mauvaises

habitudes alimentaires: entre autres plusieurs cas de vision en tunnel,

nausées, hypoxies.

 

           Mais alors, que faut-il manger ?

 

Les besoins quotidiens énergétiques pour un pilote se situent entre

2300 et 2900 calories. La répartition d'apport énergétique conseillée pour un homme de 70 kg, avec une activité physique moyenne est de  8 % des calories pour les protéines, 55 %  minimum des calories pour les hydrates de carbone et 30 % maximum des calories pour les graisses. Une étude de l'apport énergétique a été réalisée dans une population de pilotes de chasse. Les pilotent consommes 15 % de protéines, 45 % d'hydrates de carbone dont la moitié est constituée de sucres rapides et 34 % de graisses.

Les hydrates de carbone complexes, au poids moléculaire élevé, pris avant l'effort, augmentent le niveau des prestations. Ce sont des  sucres lents, également conseillés à la consommation avant des prestations sportives. Un déficit en hydrates de carbone entraîne rapidement une importante perte de rendement, caractérisé par la fatigue, un manque de concentration et une augmentation du temps de réaction. Les hydrates de carbone simples, sont des sucres rapides et provoquent une réaction insulinique exagérée avec hypoglycémie. De plus, la tolérance aux G augmente chez les pilotes rassasiés.

 

L’exercice physique

 

Le pilote est le facteur limitant du binôme "homme-avion de chasse moderne". L'augmentation du rayon d'action ainsi qu'une automatisation toujours plus poussée des nouveaux appareils obligent également les pilotes de ligne à un bon maintien de leur condition physique. Les effets recherchés de l'exercice physique sont, au court terme une réduction du stress. Au long terme, on observe une diminution des blessures consécutives aux G, c'est-à-dire une diminution des facteurs de risques cardio-vasculaires, une augmentation du capital osseux, une prévention du diabète, une amélioration de la santé mentale et une diminution de la consommation en alcool et tabac. Les exercices physiques ont également pour effet d'améliorer l’opérationnalité : comme homme entraîné avec meilleure tolérance et endurance aux G. Enfin, on observe une plus grande sécurité aérienne : en effet la tolérance et la résistance à l'effort entraînent forcément moins d'erreurs. Pour un pilote de chasse, il est conseillé de faire de l'exercice au moins 3 fois par semaine, pendant 60 minutes.

 

 

Le sommeil

 

Nous passons un tiers de la vie à dormir, il est donc primordiale d'accorder une importance accrue à un bon repos.
La plupart des circuits métaboliques respecte une périodicité circadienne, c'est à dire un rythme dont la fréquence tourne autour des 24 heures (23 à 25). En effet, il est essentiel pour une efficacité optimale de respecter les rythmes circadiens.

 

Consommation d'alcool

 

Voici quelques statistiques :

-90% de la population boit de l'alcool au moins une fois dans sa vie.

-40 à 50 % de la population masculine connaît un "problème" passager.

-10 % des hommes et 5 % des femmes connaissent un problème persistant.

-5 % des alcooliques ont un comportement inapproprié en état d'ébriété.

Dans l'aviation, dans 40 % des accidents de 1960, de l'alcool a été retrouvé dans le sang des pilotes Il est donc nécessaire d'étudier cette consommation.


La molécule d'alcool est peu ionisée : elle traverse facilement les membranes cellulaires et atteint ainsi rapidement le cerveau.

La molécule d'alcool éthylique atteint tous les compartiments du corps

L'alcool a un effet narcotique : en effet, il diminue l'activité du système nerveux, cela provoque un ralentissement psychomoteur, augmente le temps de réaction, diminue les performances visuelles et provoque une mauvaise estimation des distances.

Sur le personnel naviguant, on observe une plus grande sensibilité à la désorientation spatiale, durant jusqu'à 36 heures après consommation et est perceptible jusqu'à 48 heures sous l'influence des G.

A partir de 0,1 grammes d'alcool par litre de sang, on observe une modification du comportement. Cela se résume à une disparition du "frein social" et une diminution du contrôle de soi.

A partir de 1,5 gramme d'alcool par litre de sang, on observe une narcose et un sommeil profond.

3 grammes d'alcool par litre de sang entraîne le décès.

La tolérance à l'alcool varie selon le sexe (les hommes tolèrent plus l'alcool que les femmes), le poids et les habitudes de consommation. Pour autant, l’habituation présente une dépendance à l'alcool, les cellules nerveuses deviennent dépendantes de l'alcool pour fonctionner normalement.

 

Le tabagisme


La fumée de cigarette est un aérosol avec 3 milliards de particules par cm3. Elle contient plus de 4000 produits différents identifiés. Un paquet par jour correspond à 70 000 bouffées par an.


La nicotine est un alcaloïde puissant : elle est responsable de la dépendance au tabac. Le monoxyde de carbone bloque 2 à 15 % de l'hémoglobine circulante
chez un fumeur moyen et augmente la viscosité sanguine. Les hydrocarbures sont des cancérigènes pour : la langue, les lèvres, la gorge, les bronches, l'œsophage, l'estomac, le rein et la vessie.

Les conséquences en aéronautique se réfèrent à des difficultés à la vision de nuit, des difficultés pulmonaires et des difficultés cardio-vasculaires.

On niveau opérationnelles, il y a une diminution de la tolérance aux G et de la coordination neuromusculaire diminuée.

A doses faibles (100 mg/jour), cela stimule l'attention visuelle et auditive

A doses moyennes (200 à 400 mg/j), il y a stimulation de l'état d'alerte consciente générale.

A doses fortes (> 800 mg/j), on observe des effets pervers tels qu'une perturbation de la coordination motrice fine, du stress, une insomnie et des dépressions

 

Médicaments et personnel navigant


Les membres du personnel navigant sont, comme tous les autres hommes, sujets à la maladie, aux malaises et à la fatigue. Certains prennent des médicaments sans avis médical avec les problèmes de la médecine aéronautique. Beaucoup de médicaments ne possèdent pas seulement l’action recherchée mais très souvent des effets secondaires non-désirés.

Parmi les effets secondaires graves on trouve : un amoindrissement ou une perturbation de la vision ou de l’audition, alors que leur bon fonctionnement est indispensable au pilote de chasse, un amoindrissement de l’état de vigilance, de certaines qualités sensori-motrices ou de certaines qualités mentales nécessaires à la sécurité du vol. La règle générale de n’autoriser l’emploi d’aucun médicament en période d’activité aérienne doit être considérée comme un point fondamental, avant toute autre considération pratique. En règle générale, on admet qu’un aviateur ne doit pas employer de médicaments huit heures au moins avant toute mission aérienne, et seize heures au moins avant toute mission aérienne s’il s’agit de médicaments ayant des effets prolongés.

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